Grande-Rue
Yvoire le jeudi 3 avril 2008 - 22h00 - Ici on paie en francs français, -enfin on devrait, il paraît que ça n'existe plus- et en argent liquide bien sûr, ça permettait la fraude équitable et on n'avait pas Sarkozy, ni même Paul Quilès, l'apparatchick chrétien de la gauche romaine germanique (on ne se souvient pas plus de Paul Quilès que de Raymond Barre, en fait). L'archéologie préventive , l'option latin au collège, les internats de filles avec de grands lavabos en zinc où les savons de Marseille pouvaient glisser pendant que les petites regardaient les grandes qui se cachaient un peu du regard de la surveillante au chignon. Bien sûr Eric von Gotha était censuré et il y avait Jean-Claude Gayssot... (couché Flivo !). Le vin rosé au pamplemousse , le filet de fera au citron et à l'huile d'olive , le Chateau de Ripaille sont excellents comme la chaleur des retrouvailles. J'apprends que dans le Vaudois on dit "huitante" . Le service est chaleureux malgré les vieux à côté qui se vantent d'avoir bouffé gratos une fois et qui remuent les souvenirs d'avant-hier et les cancers d'aujourd'hui. Moi, je suis bien comme un colvert, qui sent sous ses palmes la tiédeur de la boue du rivage. Et les desserts sont bons.