Grand-Rue
Auvernier le 13 octobre 2008 – 17h 45 – Les vendanges se poursuivent sous le soleil et le feu des couleurs, mais dans la gravité, l’ordre et la précision : on ne plaisante pas avec ces choses là (pas plus qu’avec les autres). Les seuls qui plaisantent sont les nègres vendangeurs : le nègre vendangeur est naturellement insouciant, même s’il est suisse. Christophe Blocher m’interrompt et me dit qu’il n’y a pas de nègres suisses. Moi, je me demande surtout pourquoi Christophe Blocher, déguisé en nain alsacien, pérore, perché sur mon épaule : il s’est sans doute échappé du corsage blanc de la dame du restaurant qui vend des perches du lac ou des propos des supporters inquiets de la Nati. Bien sûr, ce n’est pas un Suisse qui sifflerait la Marseillaise, sauf s’il est nègre, mais comme il n’y en a pas...