Quai Clémenceau

Marans le 13 mai  2007 - 18h00 - Une douce  mais insidieuse boboattitude a pénétré le marais où reposent des millions de civelles non avenues comme les foetus de six semaines dont l'oeil noir est si finement rehaussé par l'échalote marinée dans le vinaigre de Xérès. Je savoure mon café de Nouvelle Guinée en pensant à Suzanne qui veut se foutre à l'eau. Les yeux de Suzanne, clairs, rieurs et octogénaires disent tout le mépris qu'elle a des poissons d'eau douce et tout l'amour qu'elle a de ses souvenirs secrets où un homme rencontré pesait sur son ventre d'hôtesse.

Comments

[Le Plume]

Le café de Nouvelle-Guinée, puissant et légèrement mordant; la machoire des civelles, plus aigües mais tellement impuissantes...

[mirmi]

Oui, qu'on en donne un verre à Georges,
puis, qu'on assèche cette rivière!

[Vitriol]

"On peut être passée par onze mille verges et demeurer vierge"


Les putes ne font même pas toujours baiser, les pauvres!

(J'ai reçu ta lettre, cette fois je répondrai)

[Flivo]

Suzanne a quelques rides oui, et ses jambes ne la portent plus, alors la rivière ricane et les poissons l'insultent ( tous des putes :-) )

[Vitriol]

Elle a raison Suzanne, elle est bien belle avec ses rides de sagesse.